Accueil > Le Mag > Choisir un métier qui n’existe pas : 12 professions d’avenir à découvrir

Quelles sont les professions d’avenir ? Quels sont les secteurs, les entreprises qui demain recruteront ? Comment choisir un métier émergent suffisamment rémunérateur ? De nombreuses études ont tenté de répondre à ces questions ou d’aborder le potentiel de métiers, d’activités ou de professions qui n’existent pas ou sont embryonnaires.

avenir du travail homme machine

La plupart de ces études conclue que la grande majorité des métiers susceptibles d’être exercés dans les dix années à venir n’a pas encore vu le jour.

Tenter d’identifier des activités professionnelles en devenir peut au premier abord paraître saugrenue; est-ce vain pour autant ? Il y a 20 ans, pouvait-on imaginer gagner sa vie en animant la Page Facebook d’une entreprise ou en devenant formateur en intelligence artificielle ? Les activités du social media management ou de l’IA sont pourtant bel et bien aujourd’hui en plein essor.

Les avancées technologiques, les évolutions des besoins des entreprises et des attentes des consommateurs enregistrées depuis le début du 3e millénaire sont telles, qu’elles offrent des perspectives et des débouchés dont on peine encore à mesurer l’ampleur.

Certains s’efforcent néanmoins de faire des prédictions qui n’ont rien de farfelues.

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12 métiers porteurs à découvrir

Il y a les métiers d’avenir et les métiers du futur.

Les premiers offrent d’ores et déjà des opportunités d’emploi car ils correspondent à des besoins identifiés des entreprises.

Les seconds, bien qu’encore à leurs balbutiements, s’inscrivent dans des tendances prospectives que les progrès technologiques permettent d’entrevoir.

Psydesigner

Il est un peu à l’Intelligence Artificielle (IA) ce que l’UX designer est au Web; il définira les modalités de collaboration, d’interaction entre l’homme et la machine. Autrement dit, son rôle consistera à déterminer la « personnalité » d’un robot ou d’une application afin de la rendre compatible avec nos attentes.

Egoteller

Il intervient dans le prolongement de la mission du Psydesigner en définissant les spécificités concrètes de la personnalité imaginée par ce dernier. Langage, émotions, postures… l’Egoteller conçoit, met en scène la façon dont s’articulera la relation homme/machine dans une perspective de proximité maximale.

Ethicien

Parce qu’elle interroge sur la faculté de maîtrise et de décision de l’Homme face à la machine, l’IA peut, à juste titre ou non, inquiéter en raison de sa capacité d’auto-apprentissage.

D’ores et déjà partie prenante des développements en cours au sein de nombreuses entreprises, l’Ethicien doit à la fois faire coïncider les objectifs commerciaux et marketing liés à ces projets et en même temps veiller à sécuriser leurs implications.

Boucher végétarien

Vous avez bien lu ! Il ne s’agit pas d’un oxymore gastronomique mais bel et bien d’une activité qui fera peut-être les choux gras de certains.

Boeuf produit à base de carottes, de petits pois et de pommes de terre, blancs de poulet revisités à partir de graines de soja… La recette fait frémir les amateurs de Charolais ou de poulets d’élevage; elle a pourtant inspiré un néerlandais qui a créé sa propre marque en 2011.

Et plusieurs acteurs de l’agro-alimentaire ont lancé leurs propres gammes de produits. Compte-tenu du développement des mises en garde sanitaires relatives à la consommation de viande, l’essor de la viande végétarienne constituerait un consensus appréciable pour celles et ceux qui veulent concilier goût carné et santé.

Spécialiste de l’impression 3D

ALM, EBM, FTI, SLS, DMD… Les nombreux acronymes utilisés pour décrire les systèmes d’impression tridimensionnels existants montrent combien la technologie intéresse.

D’abord exploitée pour réaliser des prototypes intermédiaires, l’impression 3D permet aujourd’hui de fabriquer des objets fonctionnels. Dans le domaine médical par exemple, les chercheurs mettent au point des prothèses et même des organes à partir de tissus humains recomposés.

La technologie intéresse aussi le secteur de la construction. Chine, Etats-Unis, France, Pays-Bas, Russie… de nombreux pays ont commencé à utiliser les outils numériques pour « imprimer » des maisons.

Designer de réalité virtuelle ou augmentée

Certes, les formations d’Immersive design ou de design VR existent déjà. Mais les progrès en la matière sont tels que de nombreuses applications restent à inventer.

Qu’il s’agisse de créer un habitat ou un espace de travail virtuel, de simuler un processus de déploiement industriel, de développer des outils de formation… la 3D constitue, on l’a dit, un secteur d’avenir.

Responsable de la protection de données

Si les ingénieurs data en général ont déjà le vent en poupe, les personnes qui se spécialiseront dans la protection des données sensibles devraient avoir de beaux jours devant eux.

Avec la multiplication croissante des échanges numériques, la sécurité deviendra l’une des missions principales du Data Protection Officer. Charge à lui de lutter contre le spaming, le splog, l’hameçonnage et autres tentatives de piratage informatique.

Ingénieur en nanotechnologies

En devenant ingénieur en nanotechnologies, cette science du microscopique, qui sait si vous n’inventerez pas le carburant de demain en exploitant les astéroïdes ? Ou encore que vous ne participerez pas à la généralisation des procédés issus de la nanomédecine permettant de guérir des cancers ?

L’étude de l’infiniment petit peut satisfaire de grandes ambitions et les formations en bio-techs ne manquent pas !

Aiguilleur du ciel pour exploitants de drones

Les drones ont pu faire couler beaucoup d’encre outre-Atlantique en raison de leurs approximations sur le plan militaire, mais ils servent aussi les ambitions écolo-photographiques des amoureux de la planète et permettent d’enregistrer les variations météorologiques de grandes agglomérations.

Analyse des sols pour l’agriculture, évaluation des sinistres pour l’assurance, surveillance aérienne des entrepôts… les drones sont même utilisés par UPS et Amazon pour certaines livraisons dans les zones reculées ou difficiles d’accès.

En théorie, les steaks végétariens que vous avez commandés pourraient vous être livrés quelques heures plus tard par cet appareil volant parfaitement identifié, directement sur le balcon de votre appartement.

En revanche, à l’instar des avions qui survolent un aéroport, les drones devront être soumis à des contrôles drastiques pour éviter de heurter une cigogne en mode migration ou d’atterrir malencontreusement sur le képi d’un agent de la circulation. Les missions du contrôleur aérien pour drone seront donc essentielles.

IA et avenir du travail : faites le test !

Dans un article d’août 2024 consacré à la compréhension de la façon dont l’intelligence artificielle affectera le travail dans le futur, Thomas Frey invite le lecteur à s’engager dans une réflexion personnelle et critique. Il liste 25 questions permettant d’explorer plusieurs aspects de l’impact potentiel de l’IA sur nos carrières et le marché du travail en général.

Automatisation des tâches professionnelles, émergence de nouvelles fonctions, considérations éthiques entourant l’intégration de l’IA sur le lieu de travail… A travers les impacts positifs et négatifs de chaque question, les individus peuvent développer une vision plus nuancée des opportunités et des défis à venir. Et se préparer aux changements susceptibles d’influer sur la manière dont l’IA sera intégrée dans son propre domaine.

Parmi les questions que l’ancien ingénieur d’IBM nous suggère de nous poser :

Quels aspects de mon travail actuel pourraient être automatisés par l’IA ?

  • Positif : L’automatisation pourrait me décharger des tâches répétitives, me permettant de me concentrer sur des aspects plus créatifs et stratégiques de mon travail.
  • Négatif : Une part significative de mon travail pourrait être automatisée, rendant mon poste redondant et menaçant ma sécurité de l’emploi.

Quelles sont les compétences humaines uniques m’appartenant que l’IA pourrait avoir du mal à reproduire ?

  • Positif : Mon intelligence émotionnelle, ma créativité et ma capacité à gérer des situations sociales complexes sont des traits uniques que l’IA ne peut pas facilement reproduire.
  • Négatif : Avec les progrès de l’IA, même des compétences que je considère comme exclusivement humaines pourraient être reproduites, réduisant mes avantages concurrentiels.

Comment l’IA pourrait-elle augmenter ou améliorer mon rôle actuel plutôt que de le remplacer ?

  • Positif : L’IA pourrait traiter l’analyse des données et les tâches routinières, me permettant de prendre des décisions mieux informées et de me concentrer sur des stratégies de haut niveau et l’innovation.
  • Négatif : Bien que l’IA puisse améliorer certains aspects de mon rôle, elle pourrait aussi réduire le besoin d’une implication humaine, diminuant ainsi mon importance au sein de l’entreprise.

Quelles nouvelles opportunités d’emploi pourraient émerger à mesure que l’IA se généralise dans mon secteur ?

  • Positif : De nouveaux rôles passionnants pourraient apparaître, tels que formateurs d’IA, responsables de l’éthique ou spécialistes en collaboration humain-IA, offrant des parcours de carrière inédits.
  • Négatif : Ces nouveaux emplois pourraient exiger une requalification importante ou des études poussées, avec une forte concurrence alors que les postes traditionnels disparaissent.

Comment puis-je adapter mes compétences pour rester pertinent dans un marché du travail piloté par l’IA ?

  • Positif : Ce défi représente une opportunité d’apprentissage continu et de croissance personnelle, m’aidant à développer un ensemble de compétences plus diversifié et précieux.
  • Négatif : S’adapter constamment pour suivre les progrès de l’IA pourrait être stressant et chronophage, sans garantie de sécurité de l’emploi à long terme.

Source : Futurist speaker

ex ingénieur IBM chroniqueur Futurist speaker

Gestionnaire de drone

Il ne suffit pas de les faire voler dans de bonnes conditions de sécurité. A l’instar de n’importe quel véhicule, il faut aussi en prendre soin. Pour assurer la programmation, la sécurisation, l’entretien… de ces soucoupes volantes et autres drone-taxis qui pourraient envahir nos espaces aériens dans les années à venir, il fallait bien un Gestionnaire !

Après avoir autorisé en 2014 et pour la première fois un vol commercial de drone jusqu’en Alaska commandité par la compagnie BP, les Etats-Unis ont ouvert la voie à ce marché que convoitent ardemment les Uber, Google, CNN, Fedex…

Itéiste

Vous préférez les occupations manuelles ? Choisissez itéiste. Plutôt spécialité que véritable métier d’avenir, l’itéiste a pour mission de renforcer l’isolation thermique d’un bâtiment. Estimées à une douzaine de millions rien qu’en France, les passoires thermiques constituent un enjeu écologique majeur, autant qu’une nécessité pour les innombrables familles contraintes de se priver de chauffage.

Plus largement, les métiers liés à la transition énergétique pourraient nécessiter entre 600 000 et 800 000 emplois d’ici à 2023 selon l’ONG NegaWatt.

Eleveur d’arthropodes ou comportementaliste médiateur pour animaux domestiques ?

Amateur de saveurs inédites, vous souhaitez combler les papilles aventureuses des mangeurs d’insectes. En optant pour la profession d’éleveur d’arthropodes, consommateurs atypiques et gourmets audacieux pourront tester vos beignets de larves de farine ou vos purées de sauterelles.

Et si votre amour pour l’espèce animale vous porte davantage vers une relation amicale durable plutôt que pour une inclination gastronomique éphémère, alors comportementaliste médiateur pour bestioles de compagnie à poils ou à plumes devrait vous ravir. Régler par exemple les soucis de compréhension entre un canari capricieux et son propriétaire exigeant pourrait faire partie de vos missions quotidiennes.

À supposer que ces perspectives non exhaustives de débouchés professionnels se concrétisent, reste, peut-être, une question à laquelle il serait opportun de répondre d’ici là : quelles sont les formations en mesure de préparer les élèves et les étudiants à exercer ces métiers de demain ?

L’AVIS DE STÉPHANIE GOUCHAULT, COACH EN ORIENTATION À PAU ET TARBES

Pour quels profils de jeune ou dans quelles situations, certains métiers d’avenir encore peu développés ou méconnus peuvent-ils être proposés ? Et quels sont les pré-requis à prendre en compte ?

Stéphanie Gouchault • Nous le savons : 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. Certains secteurs clés de l’économie vont vivre de profondes transformations. Recherche et innovation, énergie, santé, agriculture, mobilités, industries culturelles et créatives, numérique… offriront de nombreuses opportunités d’emploi dans les années et les décennies à venir.

Plusieurs profils ou situations seraient adaptés à ces métiers « en devenir ».

1. Profils créatifs et curieux

Les jeunes passionnés par l’innovation et l’imaginaire pourraient envisager des métiers comme designer en réalité virtuelle, créateur de contenu immersif ou spécialiste en storytelling interactif. Ces professions émergentes nécessitent un intérêt pour les nouvelles technologies, des compétences en design ou en narration, et une capacité à maîtriser des outils numériques avancés.

2. Passionnés par les sciences et la technologie

Avec les bouleversements liés à la robotique, l’électronique et les nouvelles technologies, les ingénieurs spécialisés dans l’usine connectée, la cybersécurité ou l’intelligence artificielle devront posséder des compétences à la fois techniques (programmation) et transversales (gestion de projet par exemple) pour répondre aux défis qui se profilent.

3. Concernés par la santé et le numérique

Des métiers comme bio-informaticien, ingénieur en biotechnologies ou expert en intelligence artificielle appliquée à la santé attirent ceux qui aiment la recherche et l’innovation scientifique. Ces professions demandent des bases solides en mathématiques, biologie ou informatique, combinées à un esprit analytique et une curiosité pour les avancées scientifiques.

4. Sensibles aux enjeux environnementaux

Les jeunes intéressés par l’écologie plébisciteront des métiers comme consultant en énergies renouvelables, ingénieur en économie circulaire, agroécologie ou agriculture régénérative. Ils requièrent une compréhension des problématiques environnementales, une capacité à travailler en équipe, et un intérêt pour les solutions durables.

5. Profils entrepreneurs ou autonomes

Celles et ceux dotés d’un esprit entrepreneurial pourraient créer des start-ups autour des technologies de rupture ou développer des applications pour le développement des villes connectées. Ces professions nécessitent sens de l’initiative, bases en gestion d’entreprise, et capacité à identifier des opportunités de marché.

6. Compétences sociales et humaines fortes

Avec le vieillissement de la population, le niveau de dépendance et la perte d’autonomie augmentent. Le secteur sanitaire et social propose une pluralité de fonctions et d’activités avec des passerelles possibles entre le travail au domicile et celui en établissement. Les carrières y sont multiples (dans le secteur privé ou dans la fonction publique), évolutives, accessibles au plus grand nombre et qui plus est, non délocalisables. Ces fonctions demandent une grande empathie et un intérêt pour les questions sociales.

Quels que soient le profil et la situation concernés, le coaching en orientation joue un rôle essentiel pour aider les jeunes à construire un avenir aligné avec leurs talents, leurs aspirations et leurs capacités.

Parce qu’il s’agit d’un accompagnement personnalisé qui prend en compte la singularité de chaque jeune, l’approche Tonavenir va bien au-delà de simples conseils.

Elle passe par une écoute active, des questionnements ciblés et des outils adaptés, tels que des tests d’orientation ou la mise en oeuvre d’une réflexion sur soi. Le coach s’adapte au rythme et aux besoins du jeune, qu’il soit collégien en plein questionnement, lycéen face au choix d’une spécialité, ou étudiant en réorientation ou en poursuite d’études.

Le niveau scolaire, les matières préférées, mais aussi les réussites personnelles servent de socle pour orienter le jeune. Le Conseiller en orientation ne se limite pas à évaluer les notes ou les diplômes, il cherche à comprendre comment les compétences acquises peuvent être valorisées dans des métiers porteurs.

Cette analyse permet de proposer des projets réalistes et motivants.

En somme, le coach en orientation aide le jeune à se révéler, à prendre des décisions éclairées, et à se projeter dans un avenir aligné avec ses compétences, ses aspirations, et les opportunités du monde professionnel, en impliquant la famille. C’est un véritable tremplin pour construire une carrière épanouissante et durable.