Ecologie, Défense de l’environnement, Développement durable… les organisations, les médias, les publications, les études, les métiers et les formations qui traitent ou relèvent de ces sujets occupent aujourd’hui le quotidien de nos sociétés. Rares sont les moments et les lieux où les enjeux d’une humanité responsabilisée et impliquée dans la protection d’un monde que beaucoup juge en phase de déliquescence avancée ne sont pas évoqués.
Vous avez dit réchauffement climatique, disparition de la faune et de la flore, pollutions perturbatrices de nos fragiles glandes endocrines ?
D’aucuns répondent énergies renouvelables, permaculture, gestion des déchets, préservation de la biodiversité… Las, ni les marches climatiques déterminées, ni les pétitions de savants ou de citoyens courroucés ne paraissent influer sur l’inertie du politique.
C’est à croire que nos dirigeants sont comme ces crapauds apathiques que l’on plonge dans une eau qui chauffe lentement. Faute de comprendre ce qui leur arrive, les batraciens finissent en pitoyables cobayes bouillis. Pas glorieux !
Agir pour la planète : la jeunesse s’empare du combat pour la sauvegarde du monde…
Heureusement, les jeunes n’ont pas attendu leurs aînés pour imaginer un monde meilleur.
Depuis 2012, le collectif Youth We Can!, rattaché à l’association Convergences, fédère une quarantaine d’organisations professionnelles. Il encourage les 18/30 ans à initier le changement de paradigme social et environnemental pour un monde plus solidaire et durable.
Les missions que se sont fixé les membres du Collectif Youth We Can! sont de :
• Créer l’étincelle chez les jeunes, leur donner envie d’entreprendre et de se mobiliser à leur échelle.
• Valoriser les porteurs de projet et l’action de la jeunesse engagée.
• Favoriser les échanges et le networking pour aider les jeunes à oser s’engager.
• Accompagner les jeunes entrepreneurs sociaux et les guider dans le développement de leur projet.
Une plateforme dédiée a même été mise en place pour soutenir les projets créés.
Qu’elles soient mues par l’attrait de la « labellisation environnementale » ou par une réelle prise de conscience de la nécessité d’agir, certaines formations publiques et privées cherchent aussi à témoigner de leur implication en matière de transition écologique.
Les Campus Responsables créés en 2006 fédèrent, à des degrés divers, une quarantaine d’écoles et d’universités autour de ces enjeux.
Enseignements dédiés, rénovation de bâtiments, appels à projets, crédits investissement-recherche… l’initiative d’Elizabeth Laville (fondatrice d’Utopies) est co-financée par les établissements partenaires, ainsi que par des fonds publics et privés.
S’orienter vers les métiers de l’environnement pour trouver un emploi : la panacée ?
C’est un rapport récent de la Commission mondiale sur l’économie et le climat qui le prédit.
Si l’on en croit cette instance composée d’anciens chefs de gouvernement, de ministres des finances et de dirigeants dans les domaines de l’économie, des affaires et de la finance, les actions et les investissements massifs en faveur du climat et du développement durable seraient ô combien bénéfiques pour la planète.
La Commission table notamment sur 26 billions de dollars de revenus générés, 700 000 décès évités et environ 65 millions « d’emplois verts » créés à travers le monde.
Dans une autre étude, l’Organisation Internationale du Travail parvient à des conclusions comparables. Le nombre d’emplois issu d’efforts pour la transition écologique étant toutefois moindre (24 millions).
S’agissant d’environnement, l‘OCDE aussi s’est penchée sur les effets positifs de politiques volontaristes. Dans le résumé d’une publication parue il y a un an, elle affirme :
Moyennant des incitations et politiques idoines (…) les gouvernements peuvent susciter une croissance qui atténue sensiblement les risques liés au changement climatique et à des retombées bénéfiques à brève échéance sur l’économie, l’emploi et la santé.
En France, les emplois liés aux métiers de l’environnement pourraient atteindre le million d’ici deux ans, si le « scénario » imaginé par l’association negawatt était mis en oeuvre.
Se former aux métiers de l’environnement : l’embarras du choix !
Energy manager, Acousticien de l’environnement, Ingénieur écoconception, Climatologue, Biologiste en environnement, Psychologue environnementaliste… si vous êtes de celles ou ceux qui envisagent de suivre une formation dans ces domaines, patience et ténacité vous seront utiles.
Car que vous ayez une idée assez précise du secteur, voire du métier qui vous intéresse, ou que vous soyez encore indécis quant aux pistes à privilégier, il existe des centaines de formations possibles.
Plus de 95.500 élèves et étudiants sont inscrits en dernière année de l’une des 1.152 formations environnementales, allant du CAP au diplôme d’ingénieur. L’environnement représente 8 % des effectifs inscrits dans l’ensemble des formations, contre 5 % en 2008.
Source : Insee (2013)
Ainsi, pour chacune des nomenclatures de spécialités définies ci-après, les formations et les métiers sont pléthoriques.
- Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables
- Hygiène, sécurité, santé, environnement
- Prévention et réduction des pollutions, nuisances et risques
- Aménagement du territoire et cadre de vie
- Protection de la nature, étude et gestion des milieux et des équilibres écologiques
- Gestion sociétale de l’environnement
Quant aux diplômes proposés, ils couvrent l’intégralité du champs des possibles. Du CAP au doctorat en passant par les bacs professionnels, les BTS, les licences…
Autant dire que l’accompagnement d’un(e) Conseiller(ère) pourra s’avérer utile pour déterminer l’activité, la formation, le niveau de diplôme… et le métier dont vous rêvez pour sauver le monde.