Cet été, pendant que vos petons goûtaient au plaisir du sable chaud et que vos poumons drainaient avidement l’air iodé, l’actualité de l’Education Nationale, de l’orientation et des formations post-bac suivait son cours. Bac 2021, épilogue Parcoursup, budget étudiant, formations courtes… synthèse des informations que vous avez peut-être loupées.
Bac 2019 perturbé
Près de 745 000 candidats, plus de 4600 centres d’examen, environ 3000 sujets sur lesquels plancher, 175 000 correcteurs et examinateurs, une centaine de pays à travers le monde impliqués dans l’organisation… nul doute que semblable événement n’est pas une sinécure pour le ministère de l’Education Nationale.
Refus de certains enseignants de surveiller les candidats, fuite de sujets en mathématiques et en chimie, grève lancée par les correcteurs, recours juridique de candidats recalés… la session 2019 du baccalauréat n’a pas été pour simplifier l’été de Jean-Michel Blanquer et de ses équipes.
Reste qu’avec à peine plus de 88% de taux de réussite (en léger recul par rapport à 2018), la France compte près de 666 000 bacheliers supplémentaires.
Bac 2021 révélé
Quant aux contours du nouveau Bac, dont la version remodelée verra le jour en 2021, ils commencent à se préciser.
Les modalités du baccalauréat général et technologique ont été précisées dans un arrêté du 22 juillet dernier.
Consulter le détail de l’arrêté du 22 juillet 2019 relatif à la nature et à la durée des épreuves terminales du baccalauréat général et du baccalauréat technologique à compter de la session de 2021.
Parcoursup 2019 : bilan mitigé ?
Close le 19 juillet dernier, la version 2 de Parcoursup a-t-elle suscité un émoi comparable à celle de 2018 ? Les changements opérés ont-ils fluidifié le système et contenté les principaux intéressés ?
Difficile de se prononcer.
Si l’on s’en tient aux chiffres bruts communiqués par le Ministère, les nouveaux bacheliers ont été 6% de plus à obtenir une proposition cette année (89% contre 83%).
Et alors qu’ils étaient plus de 29.000 à porter leurs espoirs déçus vers la phase complémentaire en 2018, ils ne seraient qu’un peu plus de 7200 à avoir saisi la CRAAES (Commission Régionale Académique d’Accès à l’Enseignement Supérieur) au 19 juillet.
Mais les données publiées et les modalités étant différentes, la comparaison est-elle possible ?
Certains pointent les quelques 50 000 « Candidats ayant quitté la plateforme avant de recevoir une proposition d’admission » (sur 789 000). Qui sont-ils ? Que deviendront-ils ?
Budget étudiant : la petite dette qui monte, qui monte ?
Une fois n’est pas coutume : cet été, les deux principaux syndicats étudiants se sont accordés à dire que le coût de la vie étudiante allait progresser.
Dans ses conclusions publiées ce mois-ci, la FAGE a estimé cette hausse à 1,96%, tandis que l’UNEF table sur une augmentation de 2,83%.
Si les estimations, tout comme les méthodologies, diffèrent, aux moins les frères ennemis de la défense des étudiants s’accordent à prôner une refonte complète du système des aides étudiantes.
Précarité qui ne cesse de s’amplifier, sollicitation croissante des familles, recours aux emplois ubérisés… face à ces constats, les deux associations déplorent une prise en compte minimaliste de l’Etat.
Sans doute pouvaient-elles ajouter à cette liste l’utilisation grandissante de l’emprunt bancaire comme source de financement.
Formation post-bac : consécration pour le Bachelor !
L’officialisation est prévue pour octobre.
Frédérique Vidal l’a promis : si elles respectent les conditions requises (encore imprécises), les formations qui postulent auprès du Ministère pourront prétendre au grade de licence pour leurs bachelors.
Seule certitude : ces accréditations au cas par cas concerneront les bachelors « adossés à la recherche » et non les bachelors professionnalisants.
Une reconnaissance qui a manifestement satisfait la CGE (Conférence des Grandes Ecoles)…
L’attribution du grade de licence, que la CGE demande depuis de nombreuses années, permettra d’améliorer la lisibilité de l’offre, en faisant ressortir la qualité des formations de bachelor.
Communiqué CGE de juillet 2019
Mais qui fait craindre à certains que les licences universitaires pâtissent de cette concurrence public/privé orchestrée par le gouvernement.
Paris, ville étudiante encore attractive ?
Pas certain si on se réfère au dernier classement des meilleures villes étudiantes au monde.
Initiée pour la première fois en 2016 par l’entreprise anglaise Quacquarelli Symonds, cette enquête classe 120 villes selon de nombreux critères (classement des universités, composition de la population étudiante, désirabilité, activité des employeurs, coût de la vie…).
Publié cet été, le dernier classement voit Paris chuté à la 7e place alors qu’elle était numéro une en 2016.
Londres prend la première place, Minsk la dernière.
RIP PACES
La loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé a été entérinée. Le texte, publié au Journal Officiel le 26 juillet, signe la fin de la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES).
Elle marque aussi la suppression du Numerus Clausus, ainsi que celle des Epreuves Classantes Nationales (ECN) en fin de 6e année d’études de médecine.
Les modalités d’accès aux formations en médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique devraient être arrêtées dans les prochains mois.
Selon l’ONISEP, la PACES devrait être remplacée par des partiels organisés tout au long du 1er cycle des études de médecine.
Un sourire pour finir !
L’université de Paris-Nanterre serait à l’origine de la bourde : une photo du jeune Emmanuel Macron, encore étudiant, pour illustrer les modalités d’utilisation de la carte étudiante.
Et ce serait l’ancien porte-parole du Ministère de la Justice (sous Rachida Dati puis Michèle Alliot-Marie) qui serait à l’origine du buzz estival.
Bonne rentrée !
D’autres, de façon plus fondamentale, fustigent la marchandisation de l’enseignement supérieur, dont la loi ORE (pour Orientation et Réussite des Étudiants), le Plan Etudiants et Parcoursup seraient quelques-uns des outils.
Le remplacement d’APB par une nouvelle plate-forme dénommée Parcoursup risque d’ailleurs d’aggraver la reproduction sociale. En effet, couplée à la sélection à l’université, la réduction du nombre de vœux formulés par les bacheliers – de 24 vœux hiérarchisés sur APB, on passe à 10 vœux non hiérarchisés sur Parcoursup – ne pourra que renforcer une forme d’auto-sélection, par l’autocensure et l’autodévalorisation, de la part d’élèves issus des milieux sociaux les plus modestes, phénomène renforcé par l’énoncé d’« attendus » qui peuvent avoir un fort effet de découragement.
« En Marche vers la destruction de l’université » – Les Economistes Atterrés
Réforme des IUT : un diplôme post-bac en 3 ans…
Standard LMD (Licence Master Doctorat) oblige, la mue du DUT en licence professionnelle de technologie est programmée.
Suite au rapport « Concertation sur la professionnalisation du 1er cycle post-bac » remis en début d’année à Frédérique Vidal, la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a confirmé cet été que les futurs titulaires de ce DUT rénové obtiendraient le grade de licence.
Budget étudiant : la petite dette qui monte, qui monte ?
Une fois n’est pas coutume : cet été, les deux principaux syndicats étudiants se sont accordés à dire que le coût de la vie étudiante allait progresser.
Dans ses conclusions publiées ce mois-ci, la FAGE a estimé cette hausse à 1,96%, tandis que l’UNEF table sur une augmentation de 2,83%.
Si les estimations, tout comme les méthodologies, diffèrent, aux moins les frères ennemis de la défense des étudiants s’accordent à prôner une refonte complète du système des aides étudiantes.
Précarité qui ne cesse de s’amplifier, sollicitation croissante des familles, recours aux emplois ubérisés… face à ces constats, les deux associations déplorent une prise en compte minimaliste de l’Etat.
Sans doute pouvaient-elles ajouter à cette liste l’utilisation grandissante de l’emprunt bancaire comme source de financement.
Formation post-bac : consécration pour le Bachelor !
L’officialisation est prévue pour octobre.
Frédérique Vidal l’a promis : si elles respectent les conditions requises (encore imprécises), les formations qui postulent auprès du Ministère pourront prétendre au grade de licence pour leurs bachelors.
Seule certitude : ces accréditations au cas par cas concerneront les bachelors « adossés à la recherche » et non les bachelors professionnalisants.
Une reconnaissance qui a manifestement satisfait la CGE (Conférence des Grandes Ecoles)…
L’attribution du grade de licence, que la CGE demande depuis de nombreuses années, permettra d’améliorer la lisibilité de l’offre, en faisant ressortir la qualité des formations de bachelor.
Communiqué CGE de juillet 2019
Mais qui fait craindre à certains que les licences universitaires pâtissent de cette concurrence public/privé orchestrée par le gouvernement.
Paris, ville étudiante encore attractive ?
Pas certain si on se réfère au dernier classement des meilleures villes étudiantes au monde.
Initiée pour la première fois en 2016 par l’entreprise anglaise Quacquarelli Symonds, cette enquête classe 120 villes selon de nombreux critères (classement des universités, composition de la population étudiante, désirabilité, activité des employeurs, coût de la vie…).
Publié cet été, le dernier classement voit Paris chuté à la 7e place alors qu’elle était numéro une en 2016.
Londres prend la première place, Minsk la dernière.
RIP PACES
La loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé a été entérinée. Le texte, publié au Journal Officiel le 26 juillet, signe la fin de la Première Année Commune aux Etudes de Santé (PACES).
Elle marque aussi la suppression du Numerus Clausus, ainsi que celle des Epreuves Classantes Nationales (ECN) en fin de 6e année d’études de médecine.
Les modalités d’accès aux formations en médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique devraient être arrêtées dans les prochains mois.
Selon l’ONISEP, la PACES devrait être remplacée par des partiels organisés tout au long du 1er cycle des études de médecine.
Un sourire pour finir !
L’université de Paris-Nanterre serait à l’origine de la bourde : une photo du jeune Emmanuel Macron, encore étudiant, pour illustrer les modalités d’utilisation de la carte étudiante.
Et ce serait l’ancien porte-parole du Ministère de la Justice (sous Rachida Dati puis Michèle Alliot-Marie) qui serait à l’origine du buzz estival.
Bonne rentrée !