Conseillère en orientation scolaire à Paris depuis 2014, Aude de Fonscolombe a auparavant exercé longtemps dans le domaine des Ressources Humaines. Cette expérience, renforcée par ses compétences de graphologue diplômée, la sert au quotidien chez tonavenir.net lorsqu’il s’agit de trouver les solutions pertinentes aux problématiques d’orientation et de formation de ses jeunes protégés.
L’examen des dossiers scolaires et la maîtrise des nombreuses filières d’enseignement ont aujourd’hui remplacé la réalisation des bilans de compétences ou l’étude des évolutions de carrière; les enjeux en termes de débouchés professionnels et les pré-requis du métier de conseiller en orientation n’en présentent pas moins des similitudes évidentes avec celles des RH. Des similitudes qu’exploite bien évidemment Aude pour s’assurer que les ambitions des jeunes dont elle a la charge coïncident avec les réalités économiques du marché.
Les conseillers racontent
Pour comprendre en quoi consiste le travail d'un Conseiller en orientation scolaire chez Tonavenir.net, rien de mieux que d'évoquer des cas concrets. Régulièrement, l'un d'eux abordera sur ce blog une problématique particulière à travers le récit d'une expérience vécue.
L'occasion aussi d'interroger le jeune (et parfois sa famille) quant à ses objectifs, ses souhaits, ses projets d'avenir.
Léa Cebrian par exemple se verrait bien Avocate. Bien plus qu’une lubie passagère contractée en regardant un épisode de The Good Wife, c’est une passion sincère qui l’anime. Elle aime confronter ses idées avec d’autres et veut se rendre utile afin de lutter contre l’injustice du monde. En février dernier, Aude fait sa rencontre alors qu’elle est encore en Terminale S. La jeune fille de 18 ans se passionne autant pour ses cours qu’un Procureur s’intéresse aux circonstances atténuantes du prévenu dont il réclame la condamnation.
Aude de Fonscolombe raconte…
Lorsque je la vois pour la première fois, fin février 2015, accompagnée de son père, c’est une jeune fille un peu désemparée qui s’assied en face de moi. Léa étudie au lycée Paul Lapie de Courbevoie. Ses résultats sont moyens, ses camarades de classe perçus comme « gamin » et son désintérêt pour les matières enseignés explicite. Elle me dit être venue pour faire le point sur ses souhaits d’orientation. Bien qu’elle ait une idée plutôt précise en tête (faire du droit), elle veut convaincre ses parents qu’aucune porte n’est pour l’instant fermée. Ça tombe bien, ces derniers souhaitent éviter à leur fille une déception : et si les études de droit ne lui plaisaient pas ?
Si sa note à l’écrit du Bac français dépasse à peine la moyenne, l’oral est nettement meilleur. Léa s’exprime plutôt bien et sait argumenter. Nous convenons ensemble de faire un point global grâce au Pass Avenir 360°. Bien qu’il soit préférable d’espacer nos rendez-vous pour une meilleure synthèse des informations transmises et une maturation plus aboutie de la réflexion, les contraintes de planning de l’inscription sur APB, fixées au 20 mars, nous obligent à nous revoir dans des laps de temps raccourcis. Seule à seule pour les 2e et le 3e entretiens et en présence de ses parents, lors du 4e et dernier entretien.
Je veux faire des études de droit mais je suis prudente !
C’est parti pour les tests, l’analyse graphologique… Qui révèlent un profil « conventionnel » et « entreprenant », un esprit analytique, une intelligence concrète et pragmatique, un caractère très autonome et une personnalité très mature pour son âge. Lors de nos entretiens, nous parlons notes, motivations, débouchés, filières…
Le fait que les professions juridiques correspondent à son profil, la conforte dans son idée de faire du droit à Nanterre, la fac dont elle dépend, pour devenir avocate. Elle est sacrément tenace ! Elle accepte toutefois d’élargir ses opportunités à d’autres formations et retient mes recommandations à l’exception du journalisme qui ne l’intéresse pas : ce sera donc droit, Ressources Humaines, et marketing et communication par le biais des admissions parallèles en écoles de commerce. Autant de possibilités qui lui permettraient de changer d’avis si besoin, à l’issue d’une licence de droit.
Lors du 4e et dernier rendez-vous, en présence de ses parents, je remets à Léa le dossier intégral qui comprend l’ensemble des cursus et des débouchés correspondant à ses choix, ainsi que les dates des portes ouvertes proposées par les écoles de commerce, les modalités d’accès aux concours Link, Pass, Team et Atout3 Plus, et les informations liées aux admissions parallèles.
Léa est ravie : elle a eu son Bac et obtenu son premier choix (droit à Nanterre). Ses parents aussi; d’autres solutions restent possibles si leur fille souhaite s’orienter vers les études de commerce.
D’où te vient cet intérêt pour le droit ? Comment pouvais-tu être certaine de faire le bon choix ?
L’intérêt du droit me vient déjà de ma famille. Deux de mes cousins ont fait des études de droit, mais cela me vient surtout de ma personnalité. Mon envie de faire ce qui est juste, de défendre celui qui en a besoin. L’injustice est quelque chose qui m’est insupportable. Apres avoir fait plusieurs salons étudiants, j’a rencontré sur place des professionnels, d’où mon intérêt pour le droit et le notariat. J’étais loin d’être certaine de mes choix lors des procédures APB, bien au contraire je doutais beaucoup de ce que je voulais faire. Je pense que c’est normal à notre âge de douter c’est comme ça que l’on finit par prendre les décisions les plus réfléchies. Je suis quelqu’un d’assez têtu, lorsque j’ai une idée en tête je ne lâche rien même si je fais une erreur je préfère m’en rendre compte par moi même.