Accueil > Le Mag > Orientation : que faire après une terminale L ?

L’enseignement, Véronique Clipet connaît ! Directrice de formation dans une école privée, enseignante dans le secondaire, responsable pédagogique d’une école de design… La Conseillère en orientation scolaire d’Aix en Provence (13) a passé plus de 25 ans dans le domaine de la formation. Régulièrement confrontée aux questionnements dépités de ses jeunes protégés, Véronique a trouvé au sein du réseau tonavenir.net matière à se rendre encore plus utile. L’occasion de faire fructifier cette longue expérience et d’apporter des réponses factuelles et intelligibles aux errements d’orientation auxquels elle continue de faire face.

Les conseillers racontent

Pour comprendre en quoi consiste le travail d'un Conseiller en orientation scolaire chez Tonavenir.net, rien de mieux que d'évoquer des cas concrets. Régulièrement, l'un d'eux abordera sur ce blog une problématique particulière à travers le récit d'une expérience vécue.
L'occasion aussi d'interroger le jeune (et parfois sa famille) quant à ses objectifs, ses souhaits, ses projets d'avenir.

Chaque jeune ayant à régler une problématique spécifique, ce qui plaît particulièrement à Véronique, c’est la certitude d’avoir à traiter des situations radicalement différentes d’une mission à l’autre. L’approche personnalisée du processus impose une remise à zéro complète et systématique des compteurs. Il n’existe aucun dossier identique. Le parcours scolaire, les envies (ou l’absence d’envies), le profil psychologique, la situation familiale parfois… Conditionnent la nature de l’accompagnement à envisager et requièrent une réflexion adaptée qui ne peut être qu’unique.

Que faire après une terminale L ?

Le cas d’Élodie Paci, en Terminale L (option littérature anglaise) n’a pas dérogé à la règle. Malgré une forte capacité de travail, de bons résultats en classe ainsi qu’aux épreuves anticipées de français (15 et 17 sur 20), la jeune fille erre de révélations professionnelles en doutes existentiels.

La question récurrente liée aux choix des études supérieures se pose avec d’autant plus d’insistance que l’année avance. Les parents s’inquiètent des hésitations de leur fille, Élodie s’agace de leur insistance autant qu’elle appréhende elle aussi son indécision. Bref ! La situation n’incline guère à la sérénité familiale pas plus qu’elle ne fluidifie leur relation.

C’est dans ce contexte de tension palpable que Véronique Clipet rencontre Monsieur et Madame Paci ainsi qu’Élodie.

conseiller d'orientation Aix

C’était un samedi matin de décembre 2015. Ce premier rendez-vous faisait suite à une longue série d’échanges téléphoniques avec la Maman d’Élodie, au cours desquels le contexte des quelques mois passés ressurgît.

La forte implication scolaire d’Élodie, son peu de temps libre, occupé à un entraînement de piscine, l’insistance des proches et des professeurs à vouloir cerner ses intentions pour l’année prochaine… Tout cela participait d’une crispation croissante qui ne permettait pas à la jeune fille de faire la part des choses, de prendre du recul, d’évaluer sereinement le pour et le contre de chaque option.

À mesure que le doute s’installait, les inquiétudes de la mère et du père grandissaient.

Quelles études après un Bac L ? Je ne sais pas !

 

que faire après une terminale L

Élodie

Alors qu’elle est évidente pour certains, la réponse à la question du choix des études postbac peut s’avérer insurmontable pour d’autres. Notre rôle, à nous conseillers en orientation du réseau Tonavenir.net, consiste à dédramatiser les enjeux et à désamorcer les situations de tension pour construire quelque chose qui soit positif. C’est aussi à ça que sert la méthode mise au point par Sophie Laborde-Balen.

Lors de ce premier rendez-vous, après avoir expliqué la façon dont les choses allaient se dérouler, je propose de revoir Élodie seule. Sans la pression, le plus souvent inconsciente, des parents, je peux apprendre à mieux connaître Élodie, créer un climat mutuel de confiance, l’inciter à se dévoiler et à me faire part de ses doutes et de ses véritables envies. Ce sont des moments essentiels car de la sincérité de nos échanges dépend la qualité des conseils prodigués.

Les villas Noailles, la Villa Ephrussi de Rothschild , l’hôtel particulier Camondo… En fait, j’adore visiter les musées, les bâtiments, je m’intéresse à leur histoire, à leur évolution, je veux comprendre comment ils ont été construits ou reconstruits…

Et puis un jour, à force de patience, à mesure que nous progressons dans la découverte des métiers qui pourraient lui convenir, le déclic se fait ! Après l’événementiel et le commerce, Elodie prend conscience de son vif intérêt pour l’histoire du patrimoine. Nous allons pouvoir échafauder un véritable projet professionnel, puis le projet d’étude qui lui correspond. En parallèle, j’ai veillé à informer régulièrement les parents de l’état d’avancement de nos entretiens. Ayant vu leur fille se détendre peu à peu, ils m’ont laissée faire.

Elodie sera Conservatrice du patrimoine. Le concours est ouvert au niveau II par le biais d’une licence Sciences de l’homme ou d’un IEP ; grâce à ses bons résultats scolaires et à sa grande capacité de travail, elle passera le concours d’IEP pour tenter celui de l’Institut National du PatrimoineMonsieur et Madame Paci sont ravis de ce choix qui correspond tout à fait à Elodie, à sa personnalité, à ses centres d’intérêts. La situation s’est grandement améliorée entre eux et leur fille.

Quant à moi, je suis ravie d’être parvenue à rassurer des parents inquiets et à remobiliser une élève angoissée. Je suivrai avec intérêt l’évolution d’Élodie. 

Les parents d’Elodie, Monsieur et Madame PACI, ont accepté de répondre à nos questions.

Pourquoi avoir décidé de recourir à un conseiller d’orientation ?

Le recours à une conseillère d’orientation s’est fait tout à fait par hasard, au détour d’un stand du salon STUDYRAMA à Marseille, début décembre. Nous pensions à tort être en capacité d’assister notre fille dans son orientation tout en obtenant son adhésion.

Elodie est en classe de terminale L, elle a toujours été très inquiète sur le choix de son métier, car elle n’avait pas d’idée précise, et cela l’a fait douter, d’autant que sa sœur jumelle qui est en classe de terminale S a depuis longtemps arrêté son choix sur un métier bien spécifique. L’incertitude d’Elodie ne nous inquiétait pas vraiment, partant du principe qu’il suffisait qu’elle suive une filière d’enseignement des matières qu’elle apprécie. C’est ainsi qu’elle est arrivée en terminale L, avec de bonnes notes au bac de français confirmant ainsi son profil littéraire.

S’est posée la question de l’orientation, Elodie voulait à tout prix se diriger vers une filière « logique » par rapport à son bac L, mais qui à notre avis de parents, ne correspondait pas au profil que l’on a de notre fille. Situation très difficile pour nous tous, dans laquelle Elodie refusait tout ce qu’on pouvait proposer, et ne notre côté le sentiment que notre fille gâchait son orientation au risque de se perdre. Cela s’en ressentait bien avec une démotivation totale en terminale et des résultats au niveau aussi bas que sa démotivation était haute.

C’est ainsi qu’en écoutant madame CLIPET lors du salon STUDYRAMA à Marseille, nous avons décidé d’attendre notre tour, et de prendre rendez-vous immédiatement. Nous avons quitté le salon tous convaincus que l’approche proposée nous permettrait de sortir de l’impasse.

Aviez-vous déjà fait appel à ce type de prestation ? Si oui en aviez-vous été satisfaits ?

Nous n’avions jamais fait appel à ce genre de prestation, car jusqu’à la classe de terminale, nous avons pu facilement déterminer avec nos filles, quelle était la meilleure voie à suivre pour elles. C’était donc la première fois pour nous, et l’avons recommandé à nos amis avant même la fin de la prestation car les effets sur le moral et le comportement de notre fille étaient visibles.

Qu’espériez-vous en rencontrant Véronique ?

Nous espérions une vision méthodique, « neuve », objective et sans l’influence affective qui peut nous toucher en tant que parents d’une part, et en tant qu’adolescent pour notre fille. En fait, c’était pour nous comme repartir à zéro, et peut être révéler un profil qui nous aurait échappé à tous.

Quels bénéfices tangibles avez-vous obtenus à l’issue de la prestation de Véronique ?

Nous avons retiré des bénéfices immédiats, tout d’abord grâce à la disponibilité de madame CLIPET qui malgré nos contraintes et notre éloignement par rapport à son bureau, nous a reçu très rapidement à une cadence soutenue. Même si Elodie était partante, nous l’avons trouvé sur ses gardes lors du premier rendez-vous. Et puis grâce aux explications de madame CLIPET sur sa démarche et méthode, notre fille a totalement adhéré, se prenant au jeu de l’évaluation du profil et des analyses des métiers correspondants. Lors des échanges qui ont lieu sans notre présence, Elodie a pris confiance et elle avait bien raison. Madame CLIPET a pu à l’issue des séances établir un profil précis d’Elodie et de ses centres d’intérêts.  Elle proposait de nouvelles voies qui s’offraient à notre fille, avec de l’enthousiasme pour Elodie et du soulagement pour nous.

Grâce à l’accompagnement de Madame CLIPET, nous sommes allés aux portes ouvertes d’IEP d’Aix. Elodie est fermement décidée à entrer en classe préparatoire pour présenter le concours des IEP. Même si ce n’est pas une filière facile, nous sommes persuadés que notre fille s’engage dans une bonne voie pour elle. À notre grande surprise, Elodie a repris confiance en elle, et les notes ont suivi… Elodie est aujourd’hui épanouie.