Accueil > Le Mag > Inscription APB 2017, à vos marques, prêts, orientez-vous !

Allez savoir pour quelles mystérieuses et virtuelles raisons, dès que l’on évoque le couple « Éducation Nationale/Numérique, le beugue n’est jamais bien loin.

D’abord, certains semblent douter de l’efficacité du Plan numérique voulu par François Hollande et mis en place par sa Ministre de l’Éducation Nationale, à l’instar de Philippe Bihoux et de Karine Mauvilly :

L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. C’est le gaspillage de ressources rares et la mise en décharge sauvage de déchets dangereux à l’autre bout de la planète. C’est une étonnante prise de risque sanitaire quand les effets des objets connectés sur les cerveaux des jeunes demeurent mal connus. C’est ignorer les risques psychosociaux qui pèsent sur des enfants déjà happés par le numérique.

Expliquent les auteurs du « Désastre de l’école numérique – Plaidoyer pour une école sans écrans ».

Récemment, Framasoft a quant à elle déploré « l’entrisme » des Microsoft, Google et autres Apple, dans une lettre ouverte publiée sur son blog. Dans ce long article, l’association de promotion du logiciel libre s’étonne en effet que le Ministère de l’Education Nationale préfère les systèmes propriétaires des géants américains aux solutions ouvertes promues par le réseau de bénévoles.

partenariat miscrosoft éducation nationale

Il y a 20 ans déjà, après que le patron du Sénat d’alors eût déroulé le tapis rouge à Bill Gates, des représentants de l’Inria et une enseignante du CNAM fustigeaient le mariage de déraison entre la firme de Redmond et l’Etat français.

(…) Microsoft n’est pas la seule solution, ni la meilleure, ni la moins chère. La communauté internationale des informaticiens développe depuis longtemps des logiciels, dits libres, qui sont gratuits, de grande qualité, à la disposition de tous, et certainement beaucoup mieux adaptés aux objectifs, aux besoins et aux ressources de l’école. Ces logiciels sont largement préférés par les chercheurs, qui les utilisent couramment dans les contextes les plus divers, et jusque dans la navette spatiale. (…) On peut d’ailleurs, de façon plus générale, s’étonner de ce que l’administration, et en particulier l’Éducation Nationale, préfère acheter (et imposer à ses partenaires) des logiciels américains, plutôt que d’utiliser des logiciels d’origine largement européenne, gratuits et de meilleure qualité, qui préserveraient notre indépendance technologique.

Le logiciel APB n’est pas épargné

logo association droits lyceensIl y a quelques semaines, arguant de sa « probable illégalité », les exhortations et les menaces procédurières répétées de l’association Droits des Lycéens a contraint le Ministère de l’Education Nationale à révéler enfin l’intégralité du code source du logiciel APB. Prochaine étape envisagée par les jeunes membres de l’association et leur avocat : publier un document explicatif de l’algorithme en question, histoire de s’assurer de sa parfaite compatibilité avec les textes de lois en vigueur.

Et puis dans une « Note flash » du mois dernier, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche a fait une synthèse chiffrée des propositions d’admission faites via APB pour la rentrée en cours.

Maniant l’euphémisme statistique avec brio, le ministère a livré ses résultats : si la quasi totalité des bacheliers généraux ont obtenu une proposition à l’issue des 2 procédures (normale et complémentaire), il n’en va pas complètement de même pour ceux des filières Technologique et surtout Professionnel : 12% des premiers et 27% des seconds se sont retrouvés sans aucune proposition. Des taux bruts et aseptisés qui n’en représentent pas moins quelques dizaines de milliers heureux détenteurs du baccalauréat sans perspectives immédiates pour leurs études supérieures.

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Vous êtes plutôt Inspiration ou Sérénité ?

100% des élèves ont obtenu au moins l'un de leurs voeux

La plateforme APB ouvre ses portes le 20 janvier 2017

planning APB 2017Reste que dans quelques jours, microsoftisation des esprits, plan numérique inadapté, carences de la plateforme APB ou pas, les jeunes lycéens de terminale n’auront guère beaucoup d’autres choix que de s’inscrire sur Admission Post-Bac pour espérer poursuivre leur formation.

Le calendrier du site a été mis à jour et il a été procédé à quelques aménagements.

Parmi ces changements on notera :

Sélectivité des voeux groupés universitaires

Les aménagements effectués l’année dernière rendent obligatoire le principe des voeux groupés pour certaines filières très demandées (Staps, Psychologie…). Autrement dit, opter pour l’une des ces filières entraîne une demande d’inscription de fait dans l’ensemble des établissements de l’Académie la proposant. Dorénavant, les élèves qui le souhaitent pourront intégrer un voeu pour une filière différente parmi les voeux groupés d’une même filière. Exemple : il sera possible de choisir une Licence d’économie entre deux voeux pour une Licence de droit.

Généralisation des voeux imposés

Afin de diminuer la proportion de jeunes sans affectation, la mouture 2016 d’APB avait rendu obligatoire la sélection d’une Licence libre de l’Académie (non limitée en nombre de places) pour les futurs bacheliers de S, ES et L. Cette règle concernera désormais aussi les élèves en voie Professionnelle, invités à choisir leur Section de Technicien Supérieur.

Deux fois plus de classes préparatoires

Les candidatures autorisées en CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles) et aux Manaa (Mise A Niveau en Arts Appliqués) passent de 6 à 12 cette année.

Fin de la procédure complémentaire décalée au 25 septembre

15 jours de plus. C’est le délai supplémentaire qui sera octroyé aux indécis, aux étourdis et aux oubliés des 3 phases de l’admission post-bac, qui devront choisir une formation parmi celles ayant encore des places à pourvoir.

Vous hésitez ? Dites « oui mais » !

Pour celles et ceux qui ne seraient décidément pas totalement satisfaits des choix qui s’offrent à eux, ce « oui mais » sélectionnable au moment de la 3e et dernière phase de la procédure normale leur permettra de compléter leurs voeux lors de la procédure complémentaire sans perdre une proposition faite en amont.