Accueil > Le Mag > Filière professionnelle : pourquoi pas ?

C’est à St Germain en Laye dans les Yvelines (78) que Valérie Guffroy exerce ses talents de Conseiller en orientation scolaire. Rien pourtant ne prédestinait cette ancienne étudiante de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) à s’impliquer au sein du réseau Tonavenir.net : ex-ingénieur qualité chez Valéo France, Valérie s’envole d’abord pour Prague pour prendre un poste de Chef de projet au sein de la filiale Tchèque de l’équipementier automobile. Elle entame ensuite une première reconversion dans l’enseignement des mathématiques et du français… Au Mexique ! C’est la perspective d’appliquer la méthode rigoureuse mise au point par Sophie Laborde-Balen et l’envie d’aider les adolescents à trouver leur voie qui l’incline à changer à nouveau d’orientation professionnelle.

 

Les conseillers racontent

Pour comprendre en quoi consiste le travail d'un Conseiller en orientation scolaire chez Tonavenir.net, rien de mieux que d'évoquer des cas concrets. Régulièrement, l'un d'eux abordera sur ce blog une problématique particulière à travers le récit d'une expérience vécue.
L'occasion aussi d'interroger le jeune (et parfois sa famille) quant à ses objectifs, ses souhaits, ses projets d'avenir.

Nul doute que semblable parcours permette d’aborder les difficultés et les problématiques de certains étudiants avec une ouverture d’esprit et une maturité plus grandes. En particulier quand il s’agit de conseiller un jeune homme enclin à abandonner une formation dite « classique » pour s’orienter vers un métier manuel.

La filière professionnelle n’est pas nécessairement un choix par défaut

CAP, contrat d’apprentissage, formation en alternance… Des « gros mots » me disait un écrivain crétin passablement éméché lors d’un dîner mondain. Bien qu’il faille le reconnaître : les filières professionnelles n’ont pas toujours bonne presse. Certains persistent à percevoir les formations courtes menant à des métiers manuels comme la manifestation involontaire et néanmoins probante d’un échec scolaire. Pour ces apôtres des études longues et autres inconditionnels des grandes écoles, la « voie pro » ne peut s’envisager comme un véritable choix; elle ne serait que l’incontournable conséquence d’une incapacité à apprendre.

N’en déplaise à ces doctes censeurs, le maniement de la clé de 12 peut s’avérer aussi intéressant que l’application du théorème de Minkowski. D’ailleurs Guillaume Moret vous le confirmerait. En 2013, Bac L en poche, il tente d’abord sa chance dans le design, échoue au concours d’entrée de l’école qu’il avait choisie, avant de s’inscrire à la Fac, qu’il délaisse en novembre de la même année. Le jeune homme de 21 ans erre sans conviction d’une formation à l’autre tel un badaud hésitant devant l’étal improbable de métiers à vendre.

C’est en février 2014 qu’il fait la rencontre de Valérie Guffroy.

Il est venu me voir en Fev 2014 avec une idée dans la tête : plombier. Sa maman n’était pas du tout d’accord. Il s’agissait effectivement d’un changement radical qui nécessitait de repartir sur un CAP. J’ai donc voulu m’assurer que ce choix était opportun. J’ai cherché à cerner son profil, son histoire personnelle et scolaire, ses choix APB, et voulu comprendre pourquoi il avait abandonné la Fac. Le test tonavenir.net a permis de révéler une personne très pragmatique qui correspondait bien à un métier manuel. En dépit des suggestions que je lui ai faites, Guillaume est resté sur son envie de devenir plombier.

Je lui ai alors proposé plusieurs établissements susceptibles de l’accueillir en CFA (Centre de Formation des Apprentis) dans le cadre d’un CAP. Très impliqué lors de cette phase de recherche d’écoles et d’employeurs, il a trouvé rapidement un contrat d’apprentissage et il s’épanouit pleinement dans sa formation avec des notes très bonnes et une possibilité de rentrer en BTS. Je l’ai revu cette année : il était enchanté de son choix et il a plein d’ambition dans ce métier.

GuillaumeComment as-tu entendu parler de tonavenir.net ?

J’ai entendu parler de tonavenir.net par le biais d’internet. En effet à l’époque lorsque j’étais « perdu » j’ai beaucoup parlé avec des proches du sujet « que faire de ma vie  » et au fil des conversations on a regardé sur internet en commençant par les sites tels que l’Onisep. Mais les métiers je les connaissais. Je ne voulais pas qu’on m’explique un métier, mais je voulais me comprendre et aussi qu’on puisse me guider dans mes choix. De fil en aiguille je suis arrivé sur tonavenir.net.

Après avoir interrompu tes études à la Fac, dans quel état d’esprit étais-tu lorsque tu as rencontré Valérie Guffroy ?

Après avoir arrêté la fac j’ai tout de suite travaillé dans la restauration rapide je ne voulais pas ne rien faire de mes journées. C’est alors que j’ai eu mon premier rendez vous avec Valerie Guffroy; avant de m’y rendre j’étais dans la théorie du foutu pour foutu. C’est-à-dire que pour moi ce rendez-vous était rassurant car il été ma seule piste donc j’étais pressé, mais en même temps je ne savais pas si j’obtiendrais ce que je désirais.

En quoi a-t-elle pu t’aider ? Qu’est-ce qui t’a plu dans son approche ?

Ce rendez vous à été une véritable révélation. Premièrement le test de personnalité est redoutable et unique car il existe des tests d’aptitude pour les adultes souhaitant se reconvertir mais pas pour les étudiants. À cela s’ajoute le fait que le contact avec Valerie Guffroy s’est fait naturellement et je me sentais écouté et surtout pas jugé. Valerie Guffroy m’a accompagné dans mon orientation ce qui a été rassurant et motivant.

Peu convaincue au début, que pense aujourd’hui ta maman de tes choix d’orientation ?

Ma famille était inquiète du choix de mon orientation car mon parcours a pris une direction opposée; issu d’un baccalauréat littéraire j’ai décidé de me lancer dans un CAP chauffagiste et un CAP installateur sanitaire.

Et toi, où en es-tu ?

Aujourd’hui j’ai fini de passer mes deux CAP et mon patron est très content du travail que je réalise. Si je devais faire un bilan de cette orientation rien n’aurait pu mieux se passer. Je remercie beaucoup Valerie Guffroy de l’aide qu’elle m’a apportée.